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Voice Over - La critique est aisée mais l'art difficile.
19 mars 2010

Fleur du Désert

19244441

Excisée à 5 ans comme le veut la tradition, Waris Dirie n'a que treize ans lorsqu'elle s'enfuit du camp nomade où vivent ses parents, ses frères et sœurs, pour échapper à un mariage forcé avec un homme de soixante ans. Après une dangereuse cavale dans le désert somalien, elle rejoint Mogadiscio, puis Londres où elle devient domestique. C'est alors qu'elle est remarquée par un photographe de mode, et que va démarrer sa prodigieuse carrière de mannequin.

Waris Dirie existe réellement. C'est de son livre autobiographique qu'est tiré ce film.

L'excision, sujet grave et thème principal, n'apparait cependant que dans la deuxième moitié du film. Durant la première heure, c'est l'étonnant parcours de Waris qui est retracé, du désert somalien aux podiums. Cette partie n'en est pas moins intéressante, que du contraire. Tel un conte de fée moderne, souvent drôle (tout en sachant rester sérieux) grâce à des dialogues et répliques excellentes que nous offrent des acteurs tels que Sally Hawkins ou Timothy Spall.

Mais on ne fait pas que rire, évidemment. La deuxième partie est beaucoup plus touchante, carrément bouleversante. Fleur du désert aurait pu édulcoré cette partie, mais heureusement que non, expliquer en détail le rituel inhumain qui fait de chaque fillette de la région une infirme pour le restant de ses jours est nécessaire pour dénoncer férocement.

Je trouve la réalisation bonne, que ce soit pour les évènements qu'elle décrit que pour sa construction narrative, construite de flashbacks, jusqu'à la scène traumatisante de l'acte barbare et horrible.

Et je ne parle même pas de la musique, qui, trois jours après la séance, ne veut toujours pas me quitter.

Le film non seulement mérite d'être vu, mais doit être vu ne serait-ce que pour le sujet qu'il aborde, pour la diffusion à travers le monde de la dénonciation de la pratique de l’excision, dont, d’après l’Onu, 6000 fillettes sont victimes chaque jour dans le monde.

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